Cheville enflée et douleur vive à la suite d’un faux mouvement? Il s’agit probablement d’une entorse, souvent appelée foulure. Qu’est-ce que cette blessure exactement? Voici quelques explications sur les causes physiologiques, des solutions de traitement et des conseils de prévention pour vous remettre sur pied et éviter les récidives.
Qu’est-ce qu’une entorse à la cheville?
« Je me suis tourné la cheville. » Vous avez déjà entendu cette phrase? Effectivement, l’entorse à la cheville survient à la suite d’une inversion du pied provoquée par un faux mouvement, une chute, une torsion ou une mauvaise réception.
L’articulation de la cheville est maintenue par des tissus fibreux appelés ligaments. L’entorse est causée par un étirement ou une déchirure d’un ou de plusieurs ligaments. Elle ne touche pas les os.
Sachez que la gravité de l’entorse de la cheville peut varier. Il y a divers degrés :
- Entorse légère: Blessure bénigne caractérisée par une enflure minime. La douleur est tolérable et surtout présente lors des mouvements de la cheville.
- Entorse modérée: La cheville est gonflée et parfois bleue. La personne blessée a de la difficulté à marcher et ressent de la douleur.
- Entorse sévère: La cheville ne supporte plus le poids du corps, elle est enflée et couverte d’ecchymoses (bleus). Il s’agit en fait d’une déchirure complète du ligament qui limite le mouvement de l’articulation.
C’est la gravité de l’entorse qui déterminera l’intervention appropriée. D’un peu de repos pour une légère lésion jusqu’à une immobilisation presque complète et des béquilles pour les cas sérieux.
Cinq facteurs de risques
L’entorse survient le plus souvent par malchance ou maladresse. Mais les cinq facteurs présentés ici influencent votre niveau de risque.
1. Prédisposition
Si votre démarche est modifiée par un problème d’alignement biomécanique, vous serez plus porté à faire des entorses. Même scénario si vous manquez de souplesse ou si vous êtes hyperlaxe (élasticité excessive de certains tissus mous comme les ligaments et les tendons).
Vous avez déjà eu une entorse à la cheville? Il faut savoir que les probabilités de récidive sont de 50 % : il est donc très important de les prévenir avec :
- des produits de maintien de l’articulation (on vous en présente plus loin);
- des exercices adéquats. À ce sujet, consultez la page Prévenir les douleurs aux chevilles.
2. Fatigue
Il faut être doublement prudent en fin de séance d’entraînement : dernier kilomètre de la randonnée, descente finale avant la fermeture de la station de ski. Les muscles fatigués mettent plus de tension sur l’articulation, ce qui la rend vulnérable.
3. Forme physique
Plus vous êtes actif, plus votre corps est paré contre les entorses. L’activité physique aide à développer la musculature essentielle au maintien de l’articulation. De plus, les personnes actives exercent leurs réflexes et leur stabilité, ce qui réduit les risques de se tourner une cheville. Le maintien d’un poids santé contribue aussi à éviter ce type de blessure.
4. Choix d’activité (ou de profession)
Si l’entorse à répétition fait partie de votre vie, dirigez-vous vers des activités douces comme la marche ou la natation. Vous augmentez vos risques de blessure en pratiquant toute activité :
- avec mouvements brusques et changements de direction (soccer, basketball, frisbee ultime)
- sur terrain accidenté (randonnée, ski, course en sentier)
- avec réceptions fréquentes (escalade, gymnastique, ski acrobatique, volleyball, parcours)
Pensons aussi aux métiers qui exigent de transporter de lourdes charges ou bien de marcher en terrain inégal ou parsemé d’obstacles : déménageurs, travailleurs de la construction, militaires, livreurs, etc.
5. Choix d’équipement
Assurez-vous toujours d’être bien chaussé pour l’activité pratiquée : souliers fermés avec renforts solides, bottes de randonnée qui entourent bien les chevilles, chaussures adaptées, orthèses plantaires pour rétablir votre alignement et autres. Les choix judicieux font toute la différence.
Comment traiter une entorse à la cheville?
Le mal est fait? Les actions à poser sont assez simples. Elles sont réparties en deux étapes.
Étape 1 : Actions immédiates
- Repos. La première chose à faire est de cesser toute activité douloureuse. Ne marchez pas sur votre pied. Tentez de surélever la cheville pour limiter l’inflammation.
- Glace. Appliquez de la glace sur la blessure pour faire diminuer l’inflammation, soit 10 minutes toutes les 2 heures pour les 3 premiers jours. Ensuite, on poursuit au besoin, selon l’enflure.
Étape 2 : Réadaptation
On aurait tendance à croire que l’immobilisation de la cheville favorise la guérison. C’est faux. Après les premières interventions, il est préférable de garder la cheville mobile et de commencer les exercices doux dès les premiers jours. Quand la douleur s’estompe, il est temps de faire des exercices de renforcement pour vous protéger contre les récidives. Voyez nos suggestions à la page